mercredi 24 août 2016

1560, la robe de velours de la Renaissance Française


Avant toute chose, je m'excuse pour autant d'absence sur ce blog... C'est généralement bon signe, ça veut dire que je n'ai pas le temps de le rédiger et en l'occurrence, j'ai eu énormément de projet ce Printemps et Eté !  
Milles excuses aux visiteurs anglophones, je n'ai absolument plus le temps de traduire :'( 
So sorry for english-speaking visitors, I have definitely no time for translate. I hope some friend can help me in the futur ! 

Photo : Cyril Sonigo

Aujourd'hui je reviens sur la robe Renaissance 1560 française que j'ai réalisé il y a maintenant 2 ans. 
C'était un de mes gros projets de cette année là car je n'avais jamais encore abordé cette période et c'était faire un grand saut dans le XVIe siècle !
Avant de commencer la réalisation, j'ai énormément lu, chercher, fouiller... Mes principales pistes furent le Janet Arnold qui décrit avec une multitude de détails la robe de funérailles d'Eléanor de Tolède. Cela donc une très bonne vue de la manière de réaliser les robes à cette épode (doublure, triplure, assemblage, renfort, etc). J'ai également acheté le "Queen's Elizabeth Wardrobe Unlock'd". 



Avant d'attaquer quoi que ce soit de la robe, il faut d'abord commencer par les structures. Le corps piqué est celui du Corsets and Crinolines de Norah Waugh (mais qu'on retrouve également d'en d'autres livres) mais j'ai utilisé une théorie de tracé aux mesures et non un agrandissement du patron existant. Je n'au eu aucune retouche à faire si ce n'est que légèrement basculé la bretelle vers l'extérieur.
Il a été réalisé en coutil et soie à la machine. Les baleines sont en acier pour le milieu devant et dos, le reste, c'est la fameuse synthetic whalebones en plastique. Vu la quantité, c'est amplement suffisant comme rigidité !


Toile d'essayage du corps piqué.

Corps fini, le buste conique est la silhouette typique de la période.
Le vertugadin vient de l'excellent "The Tudor Tailor" qui m'a fallu juste agrandir. Il est en satin de coton avec baleine en acier. Pour avoir le bon volume, il est recommandé de mettre également le petit vertugadin boudin (qui selon la période et le volume souhaité, la seule structure de jupe). Si je 'lai vu souvent positionné au dessus du vertugadin conique, je trouve que porté en dessous, il permet un meilleur tombé vers l'arrière.

Vertugadin XVIe - Farthingale 16th

J'ai ensuite réalisé le patron du corsage. Depuis que j'ai le livre "Creating Historical Clothing", je fais quasiment tous mes patrons moi-même ! Cette technique me permet d'avoir des patrons où il n'y a quasiment pas besoin de retouches ! (Ici, on a éventuellement légèrement remontée la ligne de taille).
Le sprints importants pour moi étant l'orientation des bretelles vers l'extérieur des épaule,s la ligen de décolleté arrondie et le laçage en spiral dans le dos. 
J'ai très longtemps cru qu'à cette période, 1560, il n'y avait pas de laçage dans le dos apparent ! (fermeture devant par épinglage, laçage ou agrafes...) Et bien si, le laçage spirale a bien co-existé avec les autres systèmes de fermetures, en tous cas sur la mode française et italienne.

"Back view of French woman from Habitus Nostrae Aetatis" de Enea Vico, c. 1556. Victoria and Albert Museum
Image du Queen Elizabeth's Wardrobe Unlock'd de Janet Arnold

Toile d'essayage du corsage, en le modelant en suivant  des visuels de tableaux.


Je n'ai malheureusement pas de photos en cours de réalisation car j'avais des délais très serré pour celle ci. La robe finale est donc composé de :
- Une guimpe d'organza de soie pour couvrir le décolleté
- Un jupon de satin de coton et brocard de soie
- La robe de velours de coton vert avec manches en brocard

Pour ce qui est de la robe en velours, toute la pose les galons et assemblages ont été réalisées à la main, le velours bouge beaucoup trop sous la machine et les griffes laissent des traces. Ambitieux projet pour une robe aussi lourde, mais qui donne un rendu qui me plait beaucoup.

Pour la réalisation des cottoires (ces rangs de perles parfois portés en sautoir autour du cou ou bien fixé sur la robe), je renvoie à l'excellent blog d'Angelot "Le Costume historique". Tout comme la ceinture en bijoux, c'est clairement quelque chose qui fait partie intégrante de cette mode. Sans, la robe parait fade et qu'il manque ce "petit quelque chose".

Et pour terminer, après plus de deux ans de retard, voilà les très belles photos de Cyril Sonigo avec Louise. Il a le don de créer des tableaux tout en douceur, et c'est exactement ce que je souhaitais pour ce shooting :) 

1560 renaissance dress



French renaissance dress 1560


1560 renaissance gown


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